Histoire

Le saviez-vous ? ...

De tout temps, l’homme a ressenti le besoin de s’accrocher à ses racines, de s’identifier à elles. Rechercher les origines du village de Pont-la-Ville, c’est s’immerger dans un passé que l’on devine plus qu’on ne connaît, tenter de soulever le voile de l’histoire, découvrir une superbe toile peinte par un artiste dont on ignore l’identité. Aujourd’hui, on contemple l’œuvre et l’on admire la superbe réalisation. C’est pourquoi, nous ne jouerons pas aux historiens érudits en vous parlant de « notre petit trésor de village ». Vous ferez comme nous, vous suivrez un fil rouge bien ténu auquel vous vous agripperez.

  • Il y a 20 millions d’années, un bras de mer recouvrait nos contrées. Quelques fossiles incrustés dans des roches nous le rappellent.
  • Voici 20’000 ans, c’est le glacier du Rhône, sur une épaisseur de 500 mètres qui occupait la place. Sédiments et molasse obstruent alors l’extrémité de la vallée.
  • Au cours des millénaires suivants, la fonte des glaces va donner naissance à un grand lac qui s’étendra de Rossens à Albeuve. Sa surface estimée quatre fois supérieure à celle du lac actuel atteint la cote de 760m, soit 80m plus élevée qu’actuellement.
  • Il y a de cela 13’000 ans, la glace, en fondant, dépose alors au bord du plan d’eau des sédiments en terrasse d’où l’origine de nos gravières. L’eau du lac franchit sa digue naturelle et creuse un chenal de plus en plus profond. On pense, sans certitudes cependant, que des populations se sont installées sur les rives plusieurs milliers d’années avant notre ère. Des premiers vestiges d’une présence humaine à l’époque de l’âge du bronze, vers 1300 avant J.-C.), ont été retrouvés dans le vallon de la Serbache. Le niveau du lac s’abaisse graduellement et ce dernier finit par disparaître en laissant place libre à la Sarine qui rageusement creuse son lit dans la molasse entre Pont-la-Ville et Rossens.
  • A l’âge du bronze succédera l’âge du fer. Vers 750 avant J.-C., notre terre, l’Helvétie, est occupée par les Celtes qui vivent essentiellement de l’élevage et de l’agriculture.
  • En 58 avant notre ère, nos territoires passent sous le joug des Romains jusqu’au milieu du XVème siècle, à la fin du Moyen-âge. Ils marqueront nos contrées d’un caractère indélébile. Sous la domination romaine, les chrétiens longtemps sont persécutés. Ce n’est que vers l’an 400 que l’empereur impose le christianisme sur ses possessions. Mais l’implantation de la nouvelle religion ne se fera que fort lentement et les habitants vénéreront longtemps les dieux celtes et romains. Ce ne sera qu’au milieu du XIIème siècle que la première église du Pays de La Roche sera édifiée à Pont-la-Ville. ( La Roche inférieure).
  • En 476, des hordes de barbares envahissent l’empire romain qui s’écroule. Nos terres sont conquises par les Burgondes mais font frontière avec celles des Alémanes. Ces derniers, très actifs défrichent des régions sur la rive droite de la Sarine et étendent progressivement leur influence. C’est ainsi que nos régions bien que s’exprimant en patois se germanisent. Il faut attendre la féodalité et l’émergence des seigneuries pour voir la situation évoluer.
  • Sur la rive droite de la Sarine, de Corbières à la Gérine, s’installent les Seigneurs de La Roche. Ils exerceront leur autorité de 1100 à 1349.
  • Ces mêmes territoires passeront sous la domination des évêques de Lausanne, qui sont également des Seigneurs, de 1349 à 1536.
  • A la fin de cette période, la Réforme bat son plein sous l’influence de Jean Calvin et veut s’imposer par les armes. De peur de passer sous domination bernoise, La Roche demande de n’avoir pour maître que Fribourg.
  • En 1537, le Grand Conseil officialise cette demande et les territoires de la rive droite de la Sarine deviennent fribourgeois. La Roche intègre le bailliage de Bulle.